Solthis Solidarité Thérapeutique et Initiatives pour la Santé

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COVID-19 : les engagements de la société civile en Guinée

30 décembre 2020 |  Infos

GUINÉEMOBILISATION COMMUNAUTAIREPLAIDOYER POUR UN ACCÈS UNIVERSEL AUX SERVICES DE SANTÉ DE QUALITÉRENFORCEMENT DES CAPACITÉSRenforcement des systèmes et services de santéSERVICES DE SANTÉLutte conte le VIH / SidaNotre action contre la pandémie Covid-19

Notre série de témoignages sur la continuité des soins pendant la crise sanitaire se poursuit. Les organisations de la société civile (OSC) sont des acteurs clé de la réponse à cette crise. Nous donnons ici la parole à Aminata Soumaoro, présidente du Collectif inter-associatif pour le plaidoyer et la promotion des droits des patient·e·s, présent sur l'ensemble du territoire guinéen et appuyé par le projet RUCHE.

 

Comment, en tant que collectif, vous êtes-vous organisée pour maintenir vos services durant la pandémie ? Nous avons développé une communication inter-associative, pour fournir des informations et sensibiliser, en particulier sur les réseaux sociaux et les plateformes en ligne. Il s'agissait de sensibiliser au lavage des mains, à la distance de sécurité, à la poursuite nécessaire des soins à l'hôpital… La sensibilisation à distance a été relayée par notre collectif au niveau institutionnel et à travers les autres organisations de la société civile avec lesquelles nous nous sommes mis en contact. Le collectif a aussi pris ses dispositions pour la livraison des médicaments à domicile, en veillant à ce que les mesures de confidentialité des patient·e·s vivant avec le VIH (PVVIH) soit respectée.

 

Pourquoi la maladie ne doit-elle pas être le seul point d'attention ? Nous avons sur la période COVID-19 rencontré de multiples difficultés, par exemple des problèmes de transport pour atteindre les PVVIH, ou la question de la prise en charge nutritionnelle. Sans apports conséquents, les effets de la prise des antirétroviraux sont compromis, laissant les patient·e·s vulnérables face à de nouvelles maladies opportunistes.

Nous portons une attention particulière aux femmes, qui sont, dans la société guinéenne, encore le support de la famille. Si les femmes sont fragilisées par une maladie, VIH ou COVID-19, cela se répercute particulièrement dans leurs familles,  sur leurs enfants. Nous avons des personnes qui s'adressent à nous parce qu'elles ont besoin d'un soutien matériel, financier et humain, mais nous manquons encore de moyens pour assurer la sécurité de toutes et tous.

 

Vous défendez le besoin de garantir la dignité des patient·e·s, dans tous les contextes… C'est vrai ! Et je pense surtout à la confidentialité : elle est centrale, on la doit aux patient·e·s. Des progrès sont encore à faire aussi bien dans la formation des personnels de soins que et dans l'organisation. Certain·e·s malades qui souhaitent rester anonymes doivent se déplacer et attendre toute une journée à l'hôpital pour prendre leur traitement. Mais ils·elles veulent vivre dans l'anonymat, et c'est leur droit ! On ne devrait pas avoir à s'afficher dans l'hôpital alors que les rendez-vous médicaux sont personnels et confidentiels. Nous devons prendre des mesures dans ce sens.

 

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