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OPP-ERA

Améliorer le suivi des personnes vivant avec le VIH par l’accès à la charge virale en Guinée

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Février 2013 – Juillet 2019

Zone d'intervention

Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée

FINANCEMENTS
PARTENAIRES

Dans la plupart des pays à ressources limitées, le suivi des patients sous traitement antirétroviral repose principalement sur l’examen clinique et la numération des CD4. Ces outils sont néanmoins insuffisants pour identifier et prévenir des situations d’échec thérapeutique. Cette limite conduit à passer inutilement ou trop tardivement à des traitements de secondes lignes, plus rares et plus onéreux. L’utilisation de la mesure de la charge virale (CV) VIH est nécessaire pour assurer un traitement adapté. En Guinée par exemple, la charge virale n’était pas disponible pour le suivi des patients pris en charge dans le secteur public avant le projet OPP-ERA. Le projet a été soutenu et financé par Unitaid, mis en oeuvre par un consortium, dont le chef de file est Solthis, responsable de la coordination opérationnelle et de la mise en oeuvre en Guinée ; l’ANRS en tant que co-financeur et responsable de la direction scientifique ; Expertise France responsable de la mise en oeuvre du projet en Côte d’Ivoire et au Cameroun ; et Sidaction au Burundi.

 

Objectif

Le projet OPP-ERA s’est inscrit dès sa conception, dans la stratégie mondiale de riposte au VIH/sida, dont l’objectif 90-90-90 de l’ONUSIDA, et particulièrement le « 3ème 90 » : atteindre d’ici 2020 la cible de 90% des patients sous traitement antirétroviral qui ont une charge virale indétectable. Le projet OPP-ERA a ainsi contribué à améliorer l’accès régulier et l’utilisation de cet examen dans 4 pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale.

 

Activités 

Analyse des besoins dans les quatre pays, identification des laboratoires cibles et appel d’offres

Auprès des fournisseurs potentiels de composants des OPP (Open Polyvalent Platforms). En Guinée, le retard de l’accord de financement du projet a modifié son chronogramme et les premières charges virales ont démarré en août 2014 dans les deux laboratoires retenus pour le projet : celui de l’hôpital National de Donka et le Laboratoire national de Santé Publique (LNSP). 2 Unités de Biologie Moléculaire pour la charge virale ont été ouvertes à Conakry (INSP et CHU Donka) et un laboratoire a été réhabilité en région (CHR de Kankan).

 

Distribution et installation des équipements et des kits de réactifs

Ces deux laboratoires ont été dotés de gros équipements (thermocycleur, hottes PCR, extracteurs), de consommables et de réactifs d’extraction et d’amplification.

 

Formations théoriques et pratiques des soignants et du personnel technique

Depuis 2014, 6 techniciens ou biologistes de laboratoire ont été formés au niveau national (dont 4 jusqu’au niveau de l’habilitation) pour la réalisation de la charge virale VIH-1 sur plateforme ouverte. Plus de 100 professionnels de santé ont été formés (biosécurité, gestion des données laboratoire, gestion et approvisionnement des stocks des produits de laboratoire, prescription des examens de charge virale et gestion de l’échec thérapeutique). Ils ont par ailleurs bénéficié d’un mentoring constant en assurance qualité sur toute la chaîne de charge virale et un accompagnement dans la mise en œuvre des procédures qualité à tous les niveaux.

 

Réalisation de tests de charge virale VIH chez l’adulte et l’enfant et mise en place d’un contrôle qualité

La qualité des dépistages et la bonne gestion des stocks ont été améliorées grâce à  du tutorat, des ateliers sur le contrôle interne de la qualité, l’élaboration de procédures opérationnelles standards dans les structures sanitaires et de la veille pour empêcher des ruptures de tests dans les sites. Afin de  renforcer la délégation des tâches en matière de dépistage du VIH, nos équipes ont formé en plus du personnel des laboratoires, les agents des services de PTME et de prise en charge des enfants, aux techniques de dépistage du VIH.

 

Mesure d’impact sur le suivi des patients

Outre le lancement d’OPP-ERA, Solthis a appuyé le laboratoire national de santé public (LNSP) pour la constitution de sa base de données de CD4 et de dépistage. Les données disponibles au LNSP n’étant pas organisées, Solthis a appuyé le LNSP pour avoir un masque de saisie et assurer la saisie avec un rattrapage des années passées.

 

Étude continue de l’évolution du marché (offre et demande) et promotion du modèle OPP pour l’étendre à d’autres pays

Le projet a appuyé la rédaction et la mise en œuvre de la Stratégie Nationale 2019-2022 pour la mise à l’échelle de l’examen de charge virale et a apporté un appui technique à la création et au travail du Groupe 3ème 90 en Guinée.

 

Résultats : de 2013 à 2019

De 2013 à 2019, le projet OPP-ERA a permis d’augmenter l’accès aux tests de charge virale et de l’intégrer dans les systèmes de santé des quatre pays d’intervention en créant les conditions nécessaires : des unités de biologie moléculaire fonctionnelles, du personnel de santé formé, une disponibilité continue des produits de santé nécessaires à la réalisation de la charge virale, des systèmes de collecte des prélèvements et de rendu des résultats organisés, des autorités sanitaires impliquées et des patients acteurs de leur santé.

 

Ressources pratiques sur la charge virale VIH, créées dans le cadre d’OPP-ERA :

  • Une boîte à outils pratique avec des documents à télécharger
  • Le site du projet avec ressources, résultats et un document de leçons apprises
  • Un webdocumentaire : Améliorer l’accès à la charge virale pour les personnes vivant avec le VIH – comment créer les conditions favorables

Bénéficiaires

  • Comité de Pilotage : PNPCSP SE/CNLS

  • DNPL : Direction Nationale de la Pharmacie et du Laboratoire

  • Laboratoire National de Santé Publique (LNSP)

  • Comité Médical Technique (CMT)

  • Direction de l’Hôpital National de Donka

Résultats

  • 11 laboratoires réhabilités, équipés et fonctionnels

  • 300 professionnel·le·s de santé formé·e·s

  • +75% de patient·e·s avec une charge virale indétectable et jusqu’à 88% sur certains sites

  • +180 000 charges virales réalisées