NOS PRIORITÉS SANTÉ

Notre mission historique
Solthis a été créée initialement pour combattre l’épidémie de VIH et permettre un accès large à une prise en charge de qualité et pérenne. En 2003, les données épidémiologiques étaient alarmantes, la mortalité et l’incidence ne cessaient d’augmenter en Afrique et l’accès au traitement antirétroviral ne couvrait qu’une infime part des besoins.
Des besoins persistants
Malgré des avancées considérables, la situation du VIH reste préoccupante en Afrique de l’Ouest et du Centre. De nombreux pays aux systèmes de santé fragiles sont touchés par des conflits, des crises humanitaires et le dérèglement climatique. En 2022, on estime que 82 % des adultes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 78 % d’entre eux accèdent aux traitements ARV et 71 % ont une charge virale indétectable. La situation des enfants et des adolescent·e·s vivant avec le VIH reste catastrophique avec seulement 37 % qui connaissent leur statut et accèdent au traitement ARV. En 2023, 160 000 nouvelles infections ont été comptabilisées, soit 12 % des nouvelles infections au niveau mondial. Si le nombre des nouvelles infections a baissé de 43 % depuis 2010, cette baisse a été beaucoup plus rapide chez les hommes (49 %) que chez les femmes (38 %).
Les femmes et les jeunes filles représentent 43 % des nouvelles infections et la faiblesse des services de santé sexuelle et reproductive contribue au fardeau disproportionné que l’épidémie fait peser sur elles. La couverture des programmes de prévention de la transmission verticale du VIH est passée de 29 % en 2010 à 53 % en 2022, mais stagne depuis 2016. La région abrite 20 % des femmes enceintes vivant avec le VIH dans le monde, mais elle représente 52 % de toutes les femmes enceintes vivant avec le VIH qui ne sont pas sous traitement. Par ailleurs, les populations clés, avec leurs partenaires et client·e·s, représentent 74 % des nouvelles infections et alimentent la dynamique de l’infection à cause de leur accès difficile aux soins en raison de la stigmatisation et, dans certains pays, de la criminalisation.
Notre Action
Face à ses besoins persistants, Solthis poursuit ses efforts pour contribuer à l’atteinte de la stratégie mondiale de ONUSIDA 2021-2026 « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au VIH » avec des objectifs ambitieux, notamment : 95 % des personnes vivant avec le VIH ont accès à la connaissance de leur statut, au traitement et à la suppression de leur charge virale ainsi qu’aux services d’élimination de la transmission mère-enfant du virus; 90 % des personnes vivant avec le VIH obtiennent un traitement préventif contre la tuberculose ; moins de 10% des personnes vivant avec le VIH et des populations clés sont victimes de stigmatisation et de discrimination ; moins de 10% des personnes vivant avec le VIH, des femmes et des filles et des populations clés sont victimes d’inégalité et de violences basées sur le genre.
Dans cette perspective, les actions de Solthis pour mettre fin au VIH cible les priorités suivantes :
- améliorer l’accès au dépistage, en mettant un accent particulier sur l’autodépistage dans la continuité du projet ATLAS, et en phase avec notre stratégie visant à favoriser la démarche d’autosoin,
- améliorer la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la prise en charge des enfants exposés au VIH et le traitement des enfants infectés,
- améliorer la prise en charge des enfants/adolescents infectés,
- améliorer la qualité de la prise en charge avec la mobilisation des usagers et de la société civile,
- améliorer l’accès au test de charge virale et l’utilisation de ses résultats en particulier pour la gestion de l’échec virologique,
- améliorer le diagnostic et la prise en charge des co-morbidités (tuberculose, pathologies cardio-vasculaire, HPV, infections opportunistes…) chez les personnes vivant avec le VIH,
- améliorer l’accès aux traitements antirétroviraux injectables à libération prolongée,
- lutter contre les stigmatisations (partage du statut, engagement des pairs),
- prendre en compte les dimensions psychosociales, tant en matière de prévention que de prise en charge du VIH.

Première cause de mortalité infectieuse chez les personnes vivant avec le VIH
La tuberculose est l’une des principales causes de mortalité infectieuses dans le monde et représente la 1ère cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), avec 161 000 décès en 2023. Selon l’OMS, 10,8 millions de personnes ont contracté la tuberculose dans le monde en 2023, dont 464 000 étaient porteurs du VIH. Les enfants sont, avec les PVVIH, particulièrement touchés par la maladie, avec environ 1, 3 million de cas dans le monde en 2024.
En 2014, l’OMS a élaboré la stratégie End TB dont l’objectif est d’atteindre d’ici 2035 une diminution de 95% de la mortalité et de 90% du nombre des nouveaux cas par rapport à 2015. Cette stratégie nécessite d’améliorer le diagnostic de la TB, d’améliorer les traitements en particulier des formes multirésistantes, de mettre en place des stratégies préventives et de poursuivre la collaboration des programmes TB et VIH.
Notre action : relever le défi du sous-diagnostic de la tuberculose
Par ailleurs, Solthis continue de développer des approches globales de lutte contre la tuberculose pour contribuer à l’atteinte des objectifs de la stratégie End TB. Ses efforts sont concentrés sur les axes suivants :
- dépistage et prise en charge de la tuberculose ;
- dépistage de la tuberculose chez l’enfant ;
- dépistage de la tuberculose chez les PVVIH et meilleure coordination entre les programmes VIH et tuberculose ;
- mise en place du traitement préventif de la tuberculose chez les populations les plus à risque (PVVIH) ;
- dépistage de la tuberculose en population générale, en zone rurale ;
- travail sur les questions de stigma (partage du statut, engagement des pair·e·s) ;
- intégration des dimensions psychosociales dans la prise en charge des patients, et notamment les enjeux d’observance thérapeutique et de la prévention de l’émergence de souches résistantes.

Selon l’OMS, 250 000 infections sexuellement transmissibles étaient contractées chaque jour en Afrique en 2021, ce qui représente un quart des cas d’IST guérissables dans le monde. 19 des 20 pays avec l’incidence la plus élevée de cancer du col de l’utérus se situent également sur le continent. Pour autant les IST sont des pathologies que l’on peut traiter, soigner et contrôler. Historiquement engagée dans la lutte contre le VIH, Solthis a naturellement étendu son champ d’actions aux autres IST.
Dans le cadre de nos différents projets, nous menons systématiquement des activités d’information, de prévention et de sensibilisation afin de favoriser les changements de comportement, mais également en appuyant le plaidoyer de la société civile en faveur d’une législation plus favorable aux droits et à la santé sexuels et reproductifs.
Nous développons également notre engagement contre les IST en mettant en œuvre des projets spécifiquement orientés contre le papillomavirus et le cancer du col de l’utérus (première cause de mortalité par cancer en Afrique), ainsi qu’en innovant avec le déploiement des premières initiatives de triple élimination (VIH – VHB – Syphilis) en Afrique de l’Ouest.

La 10ème cause de mortalité dans le monde
En Afrique, mourir d’une hépatite virale est une menace plus importante que mourir du sida, du paludisme ou de la tuberculose. Pourtant, la maladie reste négligée dans de nombreuses régions du continent.
L’hépatite B, infection évitable et traitable, touche plus de 60 millions d’Africains. Malgré la disponibilité d’outils de diagnostic et de traitements efficaces, plus de 90 % des personnes vivant avec l’hépatite B ne bénéficient pas des soins nécessaires. Il en résulte au moins 200 000 décès par an en Afrique, souvent au sein de la population la plus jeune et la plus productive du continent. Moins d’une personne sur dix en Afrique a accès au dépistage et au traitement, de sorte que la maladie évolue souvent vers une maladie hépatique avancée, avec la charge financière catastrophique qui en découle, ainsi que la détresse émotionnelle et la stigmatisation qui l’accompagnent.
Dans les régions fortement endémiques, l’hépatite B se transmet le plus souvent de la mère à l’enfant à la naissance (transmission périnatale) ou par transmission horizontale (exposition à du sang infecté), en particulier d’un enfant infecté à un enfant non infecté au cours des cinq premières années de vie. Plus l’infection survient précocement, plus le risque de passage à la chronicité, à l’origine de cirrhose et de cancer, est important : 80-90% des nourrissons infectés au cours de la première année de vie et 30 à 50% des enfants infectés avant l’âge de 6 ans, seront atteints d’une infection chronique (contre moins de 5% des adultes en bonne santé, infectés à l’âge adulte).
Le vaccin reste la clé de voûte contre cette maladie infectieuse et l’OMS recommande d’administrer ce vaccin à tous les nourrissons dès que possible après leur naissance, de préférence dans les 24 premières heures. Cependant cette recommandation n’est pas encore largement mise en œuvre.
Notre action : renforcer le plaidoyer, le dépistage du virus et la vaccination dès la naissance
Face à ces besoins, Solthis continue son action de plaidoyer et s’engage à travers ses projets :
- pour élargir l’accès au dépistage et au traitement pour les personnes mono-infectées par le VHB. S’il existe actuellement des médicaments antiviraux pour traiter les personnes infectées, l’accès au diagnostic et au traitement de l’hépatite B reste limité dans de nombreux pays disposant de faibles ressources. Ainsi, en 2022, parmi les personnes infectées par le virus de l’hépatite B, seules 13 % avaient connaissance de leur statut sérologique et, parmi les patients diagnostiqués, la couverture mondiale du traitement n’était que de 3 %.
- et promouvoir la vaccination dès la naissance (triple élimination).

Si l’épidémie d’Ebola a permis de renforcer les systèmes de surveillance sanitaire, le Covid-19 n’a pas épargné les systèmes de santé africains, en impactant fortement la continuité de la prise en charge des individus les plus vulnérables. Selon les chiffres du Centre de contrôle et de prévention des maladies du continent (Africa CDC), l’Afrique comptabilisait, en janvier 2023, plus de 12 millions de cas d’infection depuis le début de la pandémie et 256 557 décès.
Des statistiques de l’OMS estiment le bilan réel 7 fois supérieur, en raison principalement d’un très grand nombre de malades asymptomatiques et d’un sous-dépistage. Si le continent a été moins affecté en termes de décès, de nombreux défis ont été révélés par cette pandémie, notamment la prise en charge des cas graves, l’accès à l’oxygène, le dépistage des cas suspects, la vaccination de la population et la mise en place des mesures de protection d’hygiène et de prévention dans les structures de santé.
Face à ce contexte, Solthis a pour objectif de continuer à investir dans la lutte contre les maladies émergentes, afin d’accompagner et développer la résilience des systèmes de santé et assurer la continuité des soins dans ses pays d’intervention.

L’accès à la santé sexuelle et reproductive (SSR) et à la pleine expression des droits demeurent aujourd’hui un enjeu de poids. Les femmes en particulier continuent de se heurter à d’importantes difficultés pour disposer librement de leur propre corps. Les groupes vulnérables et marginalisés se confrontent à de nombreux obstacles pour accéder à des soins de qualité. Bien qu’ayant connu une dynamique positive, l’Afrique de l’Ouest fait face un ralentissement des progrès jusqu’ici réalisés. La région concentre une part importante des décès maternels du continent. C’est également en Afrique de l’Ouest que l’expérience de la maternité chez les filles de moins de 15 ans est la plus répandue, les exposant à de graves complications. Les jeunes filles y ont 20 % de probabilité de débuter une grossesse durant l’adolescence. La région présente d’ailleurs le taux le plus élevé de besoins non satisfaits en matière de contraception chez les adolescentes.
Pour autant, la mise en place de programmes d’éducation complète à la sexualité se confronte à de fortes résistances. Enfin, le fardeau des violences basées sur le genre continue de marquer les parcours de vie, traduisant les profondes inégalités sociales. Solthis a élaboré en 2023 un rapport pour une approche féministe des soins : promouvoir les droits et la santé sexuels et reproductifs pour toutes et tous, qui souligne les engagements de l’organisation pour des prises en charge plus inclusives. Reflétant les stratégies déployées par Solthis et ses partenaires sur le terrain, l’approche féministe des soins que nous proposons s’articule autour de trois axes :
- renforcer le pouvoir d’agir des femmes et promouvoir l’autosoin et la réappropriation du corps ;
- intégrer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans l’ensemble des actions : prévention, réduction des risques et réponse ;
- centrer les services sur les personnes et en particulier les femmes et la prise en compte de leurs besoins spécifiques.
Positionnement et actions de Solthis pour promouvoir la santé sexuelle et reproductive
Afin de répondre aux besoins des populations en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR), notamment les plus vulnérables et les plus marginalisées (personnes vivant avec le VIH, les travailleur·euse·s du sexe, ou les personnes LGBT+), Solthis met en œuvre des interventions qui permettent, d’une part, de renforcer l’exercice de leurs droits sexuels et reproductifs et d’autre part d’améliorer l’accès à des services de SSR complets et de qualité.
L’organisation reconnaît l’importance d’une approche globale et intégrée afin d’accompagner les individus dans leur vie sexuelle et reproductive tout au long de leur vie, chaque service de SSR faisant partie d’un ensemble de composantes interconnectées en ciblant particulièrement les priorités suivantes :
- éducation sexuelle complète ;
- conseils et services de contraception ;
- prévention et prise en charge des IST/VIH ;
- prévention, dépistage et prise en charge du cancer du col de l’utérus ;
- prévention, dépistage et prise en charge des violences basées sur le genre ;
- renforcement de la prise en charge des publics jeunes et adolescents et prise en compte des besoins spécifiques des personnes en situation de vulnérabilité ;
- intégration des services de SSR et de VIH ;
- soins complets d’avortement.
Et au niveau des soins de santé primaires :
- prévention de la transmission du VIH mère–enfant ;
- soins prénataux ;
- soins obstétricaux et néonataux d’urgence ;
- soins postnataux ;
- référencement vers les structures adaptées.

Solthis s’inscrit dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) et l’ambition de faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030. La plupart de ces décès seraient évitables si les systèmes de santé étaient renforcés dans leur ensemble. Solthis travaille pour assurer la disponibilité et la qualité des services de santé maternelle, néonatale et infantile.
En Afrique de l’Ouest et centrale (AOC), le taux de mortalité maternelle est de 724 pour 100 000 naissances vivantes, soit le taux le plus élevé au monde. Le risque de décès maternel en donnant la vie, c’est-à dire la probabilité qu’une fille de 15 ans meure des complications d’une grossesse ou d’un accouchement au cours de sa vie, atteint 1 sur 27 en 2020 en AOC, soit huit fois la moyenne mondiale.

La région Afrique de l’Ouest et centrale enregistre le taux le plus élevé de mortalité infantile, avec 92 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2021, soit un enfant mort toutes les 17 secondes dans la région (OMS, 2021), taux très éloigné de l’objectif des Nations unies d’atteindre 25 décès pour mille naissances vivantes en 2030. Au sein de cette mortalité infantile, la mortalité néonatale en Afrique de l’Ouest et centrale représente 30,5 décès sur 1 000. Pourtant, la plupart de ces décès seraient évitables si les systèmes de santé étaient renforcés dans leur ensemble.
La pneumonie et la diarrhée représentant à elles seules 29% de ces décès. La vaccination est l’un des meilleurs moyens de protéger les enfants de ces maladies. Pourtant, 1 enfant sur 5 n’a pas accès à ces vaccins. Il s’agit dès lors de travailler à tous les niveaux, du gouvernement à la famille, aussi bien dans les secteurs publics que privés.
Les projets de Solthis d’amélioration de la prise en charge infantile, de travail avec les communautés et les professionnels de santé, sont de bons exemples de l’ambition de Solthis pour allier renforcement des capacités, innovation technologique et empowerment des usagers.

À l’échelle mondiale, le cancer du col de l’utérus (CCU) est le quatrième cancer le plus courant chez la femme, avec 660 000 nouveaux cas en 2022. Toujours en 2022, plus de 94 % des 350 000 décès dus au cancer du col de l’utérus sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. En Afrique de l’Ouest, le CCU est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. La quasi-totalité des cas de cancer du col de l’utérus (99 %) est liée à une infection par des papillomavirus humains à haut risque (HPV), un virus extrêmement courant transmis par contact sexuel.
Le HPV se transmet principalement par contact sexuel et la plupart des personnes sont infectées peu après le début de l’activité sexuelle. Les femmes vivant avec le VIH (FVVIH) sont plus vulnérables que les femmes séronégatives à une infection persistante par le VPH; elles ont six fois plus de risques de développer un cancer.
Nos action s’inscrivent dans la stratégie mondiale de l’OMS :
- Un monde où le cancer du col de l’utérus est éliminé en tant que problème de santé publique.
- Un seuil de 4 pour 100 000 femmes-années (taux d’incidence) pour l’élimination en tant que problème de santé publique.
- Les objectifs 90-70-90 suivants qui doivent être atteints d’ici 2030 pour que les pays soient sur la voie de l’élimination du cancer du col de l’utérus :
– Vaccination : 90 % des jeunes filles sont entièrement vaccinées avant l’âge de 15 ans.
– Dépistage : 70% des femmes sont dépistées à l’aide d’un test performant à l’âge de 35 ans et à nouveau à l’âge de 45 ans.
– Traitement : 90 % des femmes identifiées comme ayant une maladie du col de l’utérus reçoivent un traitement.

Les violences basées sur le genre (VBG) peuvent se définir comme « tout acte préjudiciable commis contre la volonté d’une personne et qui s’appuie sur des différences socialement attribuées entre les hommes et les femmes ».
Les adolescent.e.s et les jeunes sont particulièrement exposés aux VBG et notamment aux violences sexuelles. Ces violences peuvent être intrafamiliales ou extrafamiliales. Plusieurs études sur les violences sexuelles montrent que la grande majorité de celles-ci sont commises par une personne connue de la victime. Au niveau mondial, 1 jeune fille sur 10 âgées de moins de 20 ans affirme avoir été victime de violence sexuelle. Ces données sont probablement sous-estimées. Rappelons que tout âge confondu, on estime qu’1 femme sur 3 sera victime de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. Les périodes d’instabilité sociale et de vulnérabilité psycho-affective telles que l’adolescence sont reconnues pour être des périodes où les violences sexuelles sont accrues. De plus, dans différents pays, de nombreuses études ont révélé la fréquence importante des violences sexuelles en milieu scolaire. Perpétrées par d’autres élèves ou par les enseignants eux-mêmes, ces violences ont un impact majeur sur la déscolarisation ainsi que sur le nombre de grossesses non désirées chez les élèves.

Les effets du changement climatique touchent directement notre santé Les impacts sont déjà observables partout dans le monde : sévérité ou émergence de certaines maladies infectieuses, résistances antimicrobiennes, mais également augmentation des maladies chroniques, dégradation de la santé mentale et insécurité alimentaire. Le fardeau associé à ces problématiques montre l’importance d’adopter des approches et modes d’intervention basés sur une collaboration pluridisciplinaire permettant le lien entre santé humaine, animale et environnementale, et sur des projets contextualisés et localisés, s’appuyant sur les communautés à l’échelle de territoires, et comportant des composantes de suivi-évaluation et recherche opérationnelle. Le dérèglement climatique invite ainsi à de nouvelles formes de coopération en santé, au niveau international et au sein des communautés, afin d’améliorer la surveillance et la documentation des risques sanitaires, soutenir des stratégies d’atténuation et d’adaptation et ainsi mieux appréhender et réduire les impacts sur la santé.

Le dérèglement climatique est une des plus grandes menaces sanitaires actuelles. Il modifie fortement les déterminants fondamentaux de la santé. Partout dans le monde, les vagues de chaleur deviennent plus intenses et les inondations comme les catastrophes naturelles plus fréquentes.
Aussi, ces bouleversements fragilisent des systèmes de santé déjà vulnérables, accentuent les inégalités et mettent en péril la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau ou encore la santé mentale. Le stress, l’angoisse face à l’avenir, les déplacements forcés sont autant de réalités qui pèsent désormais lourd sur les épaules de nombreuses communautés.
Face à cette urgence, il est indispensable de penser la santé et le climat ensemble. Cela veut dire imaginer des politiques de santé capables de s’adapter aux nouveaux risques climatiques et des systèmes de santé plus résilients, renforcer les systèmes d’alerte et de prévention, mais aussi écouter et impliquer les communautés locales, souvent en première ligne face aux bouleversements.
Intégrer les questions de climat dans les actions de santé publique n’est plus une option, c’est une nécessité. Cela passe par des réponses concrètes, proches des territoires, mais aussi par des coopérations internationales pour mieux anticiper, s’adapter, et protéger les populations, aujourd’hui et demain.
Réduire et atténuer les impacts du changement climatique sur la santé, c’est aussi agir sur les causes, en promouvant des modes de vie et de développement plus durables, plus équitables et respectueux des écosystèmes dont dépend notre survie. Car en protégeant la planète, c’est aussi notre santé que nous protégeons.