Mars 2022 – Mars 2025
Côte d'Ivoire
En Côte d’Ivoire, où l’âge médian est de 19 ans, l’accès des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive est limité. Cela touche particulièrement les jeunes filles qui sont exposées à des grossesses précoces et/ou non désirées (taux de fécondité de 124 % pour les 15-19 ans et de 193 % pour les 20-24 ans), une surreprésentation du taux de mortalité et de morbidité maternelles, ainsi qu’aux violences basées sur le genre (dont les mutilations génitales féminines qui touchent plus du tiers de la population féminine adulte et 11% des filles de moins de 14 ans). Les femmes sont également deux fois plus touchées que les hommes par l’épidémie du VIH en Côte d’Ivoire et la majorité des nouvelles infections touchent les jeunes filles. Les connaissances relatives à la prévention du VIH restent cependant faibles, en particulier chez les jeunes : seulement 20% d’entre eux·elles en ont une réelle connaissance et leur recours au préservatif est encore limité. L’enjeu est pourtant de taille considérant que la Côte d’Ivoire fait partie des pays les plus touchés de l’Afrique de l’Ouest par l’épidémie de VIH/Sida, avec un taux de prévalence atteignant 2,4%. Dans ce contexte, le projet permet de capitaliser sur le partenariat noué avec l’association Espace Confiance pour toucher les populations clés, et permet d’élargir l’action de Solthis au-delà de la lutte contre le VIH/Sida à la thématique plus large des DSSR en intégrant une approche différenciée.
Objectif général
Renforcer le pouvoir d’agir et l’accès à des services et interventions de DSSR de qualité et adaptés aux besoins des adolescent·e·s & jeunes (A&J), notamment celles et ceux en situation de vulnérabilité Agir sur 3 leviers d’action au travers d’une approche multicanale :
- la demande : information et empowerment des A&J, notamment A&J vulnérables en Côte d’Ivoire.
- l’offre : renforcement des structures de santé pour l’adaptation de leurs services de SSR aux A&J, notamment celles et ceux en situation de vulnérabilité (centres de soins primaires publics et centres communautaires).
- l’environnement habilitant : communautés, autorités nationales, organisations de la société civile…
Bénéficiaires
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20 000 jeunes et adolescent·e·s usagers·ère·s des services de SSR des aires sanitaires ciblées par le programme
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Les équipes des structures ciblées, les membres et les salarié·e·s des associations locales partenaires
Résultats
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- Autonomisation des adolescent.e.s et des jeunes (AJ)
- Organisation de 14 séances de projection-débat dans des écoles, touchant 1 463 jeunes (64 % de filles).
- Mise en oeuvre d’ateliers d’autonomisation :
- 85 % des participants ont renforcé leur capacité d’action.
- 61 % ont amélioré leur capacité à s’exprimer.
- 73 % ont amélioré leurs connaissances en matière de santé sexuelle et reproductive.
- 298 jeunes ont participé (53 % de filles, 47 % de garçons).
- Autonomisation des adolescent.e.s et des jeunes (AJ)
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Renforcement de l’offre de services SSR
-11 structures sanitaires appuyées (6 publiques, 5 communautaires).
-Amélioration du score de qualité SSR : moyenne passée de 51 % à 89 % entre 2022 et 2024.
-5 737 nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives enregistrées (+6 % entre 2023 et 2024).
-Consultations SSR en hausse de 23 % entre 2023 et 2024.
-Introduction du DMPA-SC auto-injectable :
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- Représente 47 % des nouvelles utilisatrices.
- Taux d’utilisation passé de 7 % à 64 % en 2024.
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Amélioration de l’environnement national
-Renforcement des capacités de 18 parlementaires sur les enjeux DSSR.
-Élaboration d’une feuille de route pour l’avortement sécurisé.
Rédaction d’un plan de mobilisation des ressources pour le PANB-PF.
-Organisation d’ateliers de clarification des valeurs sur l’avortement.
-Tenue d’un atelier national sur l’opérationnalisation du nouveau Code pénal.