ATLAS

L’épidémie de VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest présente des taux de prévalence en population générale de faibles à modérés : 0,4% au Sénégal, 1,2% au Mali et 2,8% en Côte d’Ivoire. Toutefois, dans certains sous-groupes spécifiques, cette prévalence peut être beaucoup plus importante, atteignant 41,9% chez les populations clés au Sénégal ou encore 12,2% chez les professionnel·le·s du sexe en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, moins de la moitié des personnes vivant avec le VIH en Afrique de l’Ouest et Centrale connaissent leur statut VIH. Accroître l’accès au dépistage est donc indispensable pour réduire la mortalité et la morbidité liées au VIH/SIDA. L’autotest VIH devrait permettre d’atteindre ces populations spécifiques difficiles à atteindre, qui dans un contexte socioculturel encore fortement marqué par la discrimination, ne se dépistent pas. C’est pourquoi le projet ATLAS est conçu comme une stratégie complémentaire de dépistage pour améliorer le premier 90 de la stratégie 90-90-90 de l’ONUSIDA.

Objectifs 

Connaître son statut sérologique VIH reste une étape indispensable pour accéder aux traitements et mettre fin à l’épidémie L’objectif général du projet en termes de santé publique est de contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité liées au VIH/sida. Cet objectif sera atteint en améliorant l’accès à l’autotest parmi les populations les plus à risque, en encourageant le référencement vers les tests de confirmation, la prévention, le traitement et les soins. Tout ceci permettra de réduire le nombre d’infections et de décès associés au VIH.

• Objectif 1 : Participer à l’introduction et au déploiement à grande échelle de l’autotest du VIH.
• Objectif 2 : Diversifier les canaux de distribution pour atteindre les populations cibles du projet, inciter aux tests de confirmation et aux traitements.
• Objectif 3 : Générer des données probantes sur les résultats et l’impact des interventions par des études scientifiques et assurer leur promotion.

Le projet s’est terminé en juillet 2022. Près de 400 000 kits d’autodépistage du VIH ont été dispensés, dont 91 % aux populations clés. Plus de 85 % des kits ont été dispensés dans le cadre d’activités à base communautaire et plus de 30 % l’ont été en dispensation secondaire, c’est-à-dire que des personnes ayant accès à une structure délivrant des autotests acceptent de prendre plusieurs kits pour en donner à leurs pair·e·s, partenaires et client·e·s. Les premiers résultats de la recherche nous indiquent que plus de 40 % des utilisateur·rice·s du kit d’autotest ne s’étaient jamais dépisté·e·s. Le projet ATLAS a aussi permis de poser les bases nécessaires au déploiement à grande échelle de cette stratégie de dépistage, par les gouvernements et autres partenaires, avec le concours des partenaires institutionnels, associatifs et de recherche.