2019 – 2022
Niger
En 2018, environ 5,3 millions d’enfants dans le monde sont morts avant leur cinquième anniversaire, la plupart de ces maladies pourraient être prévenues et traitées, notamment la pneumonie. Pour améliorer la détection des enfants gravement malades et réduire la mortalité infantile, l’une des mesures les plus efficaces consiste à faire en sorte que les outils de dépistage des maladies graves soient disponibles et accessibles au niveau des centres de santé primaires. Sous la coordination d’ALIMA, le projet AIRE vise à intégrer l’utilisation d’un outil de diagnostic, l’oxymètre de pouls (appareils portatifs et faciles à l’emploi permettant de mesurer la saturation en oxygène dans le sang) pour améliorer l’identification des enfants les plus gravement malades qui doivent être référés à l’hôpital, au niveau des centres de santé primaire de 4 pays d’Afrique : Mali, Guinée, Niger, Burkina Faso. Au Niger, la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) comme stratégie de réduction de la mortalité chez l’enfant de moins de 5 ans a été mise en place afin d’améliorer la prise en charge des maladies les plus meurtrières chez l’enfant (paludisme, pneumonie, diarrhée, malnutrition) et, depuis 2009, du VIH/Sida. Néanmoins, les programmes actuels de PCIME ne produisent pas pleinement les effets escomptés du fait du manque de connaissances et d’informations pour prévenir l’apparition de certaines maladies et identifier les signes ; d’un recours au soins insuffisant ou trop tardif, de la faible qualité des prestations fournies due aux capacités limitées des professionnel.le.s de soins (en termes d’outils, de compétences et d’organisation) pour mettre en œuvre la PCIME, et la faiblesse générale du système de santé.
Objectif du projet et résultats attendus au Niger
Face à ces enjeux, le projet vise à améliorer la prise en charge des enfants malades et de réduire la mortalité infantile en introduisant l’outil de diagnostic, l’oxymètre de pouls, dans la démarche de prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) pratiquée dans les centres de soins de santé primaire, afin d’améliorer l’identification des enfants les plus gravement malades qui doivent être référés à l’hôpital. En parallèle du travail avec les centres de santé et les hôpitaux de proximité, Solthis va intervenir au niveau des communautés pour sensibiliser et former des relais communautaires et les familles à l’importance du recours aux soins, qui ne doit pas être trop tardif quand l’enfant présente des symptômes inquiétants. Les oxymètres de pouls sont des appareils portatifs et faciles à l’emploi qui permettent de mesurer la saturation en oxygène dans le sang. Une saturation basse en oxygène indique qu’un enfant est gravement malade et doit être référé en urgence à l’hôpital, afin d’y bénéficier de soins appropriés (notamment une oxygénothérapie).
Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’utilisation d’oxymètres de pouls au niveau des centres de soins de santé primaire, ceux-ci sont en réalité rarement disponibles. Le projet AIRE comprendra une étude sur l’acceptabilité, la faisabilité l’impact, et le rapport coût-efficacité de l’utilisation des oxymètres de pouls. Sur la base de la démonstration de cette plus-value, les autorités nationales seront appuyées pour mettre à l’échelle l’intervention à l’issue du projet, avec le soutien de leurs partenaires financiers.
Clôture du projet
Le projet AIRE a été clôturé au Niger à l’occasion de deux séminaires organisés à Dosso et Niamey les 3 et 17 mai. Au niveau régional, la conférence de clôture, organisée par Alima en présence de tous les membres du consortium, s’est tenue à Dakar, au Sénégal les 24 et 25 mai 2023.
Bénéficiaires
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Le Centre Régional de Santé mère-enfant de Dosso
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Centre Hospitalier Régional de Niamey (CHRN)